Ballade nocturne [LIBRE]

Voilà que je ne voulais plus dormir. Dormir pourquoi faire ? Ca ne me servait pas forcément à grand chose, à part me rendre malade de regrets. Oui, décidement, ce n'étais plus vraiment la solution. même si j'étais fatiguée, je pouvais très bien récuperer. Après tout, n'étais je pas un vampire ? Si, depuis quelques semaines. Cependant, qui dit vampire, dit sang, dit chasse. Et c'était ce que je voulais aller faire. J'avais mis un léger pull pour l'occasion, ainsi qu'une jean et des converses. Rien de plus simple, le compliqué me donner bien trop mal à la tête. Tout était calme cette nuit, Koichi devait soit aerer on ne sait ou encore une fois, soit s'entrainer. Bref, quelque chose quoi ! Degel lui, devait ronfler.. en fait, je disais ca mais je n'en savais rien, et Amnissia devait dormir aussi.. Bref, tout ca pour dire qu'il n'y avait pas grand bruit à Olympic. Cette nuit là, je décidais de prendre un différent chemin de d'habitude. Je voulais voir à quoi ressembler le lac dans la nuit. Je n'avais jamais vraiment été le voir, disons que l'eau.. Je n'aimais pas. Je trouvais que ca glissait trop entre les mains, et puis ca te lancais ton reflet. Ca rappelait les larmes de mon corps, les larmes de tristesse. Oui, l'eau c'était si pathétique, c'était de la solitude. Je crois que le pire, c'était d'être dedans, et de se sentir soulevé par une force inconnu, oh, l'eau est trop mystèrieuse pour moi, elle me fait peur, et me prends le coeur quand elle tombe par averse sur mes joues. Alors allez au près d'un lac pour me confronter à se souvenir que j'ai de ce liquide, il n'y avait rien de tentant. Rien qui puisse me donner envie de me confronter à ma plus grosse faiblesse. même si pourtant cette faiblesse était tout simplement ma vie.
Je me rendais donc vers le lac tandis que mes pensées se mélangeaient. Mais quelque chose me perturba. Il y avait une odeur que je ne connaissais pas. Tous mes signaux se mirent en alerte. Je me téléportais alors, arrivant à deux, trois mètres de la personne. Je ne dit rien mais il semblait que l'homme m'avait remarqué. Je ne faisais rien, les mains, dérrière le dos, le regard en retrait bien que dans les yeux du.. vampire. Oui, il semblait que ca en été un. Je soupirais. Pourquoi c'était toujours à moi de découvrir des satanés vampires dans le havre ! Je comptais bien le faire entrer, lui donner une clé et lui demander d'aller voir l'hôte. Je soupirais.

- La nuit, les gens dorment, je ne sais pas si vous connaissez encore la propriétaire, mais elle va finir par en avoir marre des gens qui squatte dehors sans même venir se présenter.

Je l'avais dit plutôt séchèment, même si mes premières paroles étaient assez.. Paradoxale, vu que j'étais moi même ici, et pas dans un lit, dans le monde du sommeil. Je restais là, à attendre une quelconque réponse.

- Ah ben oui, c'est vrai que j'ai que ca à foutre d'aller me promener dans les cimetières.

Sa réponse me fit un sacré effet de surprise. Etrange. Amnissia m'en aurait quand même parler si il y avait eu un nouvel arrivant ! Et puis, pourquoi je venais tout juste de le remarquer. En tout cas, il avait l'air vachement heureux de voir quelqu'un. A la limite, je n'en teinds même pas compte, et ne fus pas réellement vexée par sa réaction, vu que dans le genre, je n'étais pas mieux. Mais voilà. Confiance en soi et hautain ?Je ne répondis pas, presque déjà lassée de cette conversation. Décidement, ce vampire, avait l'air d'aimer juger les gens. Je le dévisageais. Etrange couleur de cheveux. Mais il était beau, comme tout vampires. Je soupirais de nouveau. Et bien, ca allait accroché avec ce mec là. Aussi cassant l'un que l'autre. ca pouvait réellement promettre. Même si cette nuit, je n'avais aucune envie de m'emporter, ou bien encore de me battre. ca ne m'interessait pas le moins du monde, et j'avais déjà attiré pas mal d'ennuie à Koichi et Amnissia, peut être que le besoin d'en rajouter pouvait tout de même rester facultatif.

- Si vous le dites.

En gros, ca voulais dire qu'il pouvait penser ce qu'il voulait à mon égard. Je m'en contre fichais. ou plus précisement, je me fichais que l'on puisse me voir de facon mal, avec mes défauts. Bien au contraire.

- Par contre c'est vrai, je suis récente dans mon statut.. Elliera.

Le prénom suffisait amplement ! Je ne voyais pas l'interêt de donner son nom de famille, surtout que personellement, ce n'étais pas ce que je préférais en ma personne, le nom de famille. d'ailleurs c'était ce que je detestais. Je repensais alors à sa dernière phrase, et sarcastiquement, je murmurais.

- Quelle deduction.

Incroyable, j'étais dehors en pleine nuit ! Whaou ! La nuit était belle, accompagnée du clair de lune. Oui, c'était vraiment magnifique, et je comprenais son envie de lire ici..Je soupirais de nouveau, sous cette tension légèrement froide.. non, à peine.

- Ben bienvenue.

Quelle conversation developpée ! vraiment.. Ca donnait tout de suite envie.

Comme par hasard. La question qui tue, est ce que j'aimais l'eau. Toutes ses raisons. Il avait tellement raison. Moi, je savais qu'elle me donnait presque des phobies, me faisait paniquée. Il était donc obligé de me rappeller le statut de cette chose. Ah, ca me dégoutait. Ca me donnait envie de me tordre les tripes. Il était bien morbide comme garcon, à aimer les choses qui blessaient. Mais n'avais je pas été morbide non plus, après avoir tenté mille fois de me tuer ? Je ne répondis qu'un seul mot, une seule syllabe.

- Non.

Je soupirais encore une fois. Et je ne voulais pas me justifier, tout cela ne me regardait que moi, et cet homme, ne m'inspirait aucune confiance, loin de là.

- J'préfére le vent.

Oh oui, largement. Il ne peux encore moins se faire prendre que l'eau, mais lui, il part et s'envole à tout va, il a le don de fuir sans que l'on ne s'appercoive, le don de nous transporter vers un peu plus de bonheur, ou du moins nous faire oublier les mauvaises choses. Le vent, il cache les blessures du coeur, et les tourments de l'esprit, il est aussi léger que le coeur sous l'effet du bonheur, et puis un jour, il prends tes cendres pour t'emmener vers un nouveau destin. Au minimum il s'écoute, et te rassure par ses bourdonnments de musique, créant parfois des acoufènes mais t'accompagne ou qu'il soit. L'eau n'était rien. Je me répétais.

- Non, je n'aime pas l'eau, mais vous si.

Tandis qu'il était fasse à l'eau, je disparus et me retrouvais derrière lui et le poussais légèrement. Il se renversa dans l'eau. Je n'avais pas une réelle raison de faire ca, je trouvais cela, tout simplement.. bien dans la situation. Je ne rigolais même pas. C'est vrai que je devais paraitre bête, et irréfléchie. Mais pas du tout. Je l'avais surtout fait dans le simple but de voir sa réaction. Le surprendre un peu pour voir si c'était reellement une personne hautaine. Je me tenais de nouveau les bras liés derrière le dos. Comme je m'étais toujours tenu, même lorsque pour la première fois de ma vie dont je ne me souvenais pas plus que cela, Romanenko m'avait apercu au cimetière. Le temps ne changeait jamais les gens.

Je ne souriais même pas, ca ne me faisait pas rire. Pourtant ca aurait pu, quiconque dans cette situation aurait rigolé. Mais non, je n'en avais pas envie. Je me disais pour lui que c'était tant mieux que les sirènes dorment. Il évitait ainsi leurs mauvaises humeurs. Je froncais les sourcils en voyant qu'il voulait rentrer.

- Mais vous êtes bizarre quand même, vous dites aimez la nuit, et vous rentrer, vous dites aimez l'eau.. et ca a pas l'air de vous plaire faux ? Je vous ai vexé pas vrai ? Je vous soule et vous en avez marre ! faut le dire, c'est marrant de voir ce que les gens peuvent dire ! c'était pas méchant quand je vous ai poussez, je voulais juste voir votre réaction, et c'est plutôt gagné sur ce coup. Non pas dans le but de vous ridiculiser !

Je soufflais. J'avais enchainé sesp aroles de facon hallucinante, effectivement la situation devenait de plus en plus comique, le vampire mature maitrisé par la petite jeunesse ? Je souris légèrement à cette réfléxion. Je ramassais le livre de Romanenko. Et regarda le titre. Les fleurs du mal. Qui n'avait pas étudié Beaudelaire au lycée ? Lycée ? D'un seul coup, je me mis à penser au fait que.. je n'aurais jamais mon bac ! Je froncais les sourcils, Arf, Beaudelaire ne serait pas fière du tout.

- Un de ces jours, dites moi pourquoi vous avez cru m'avoir déjà vu, ca peut être marrant.

Je lui tendis la livre, sans sourire, ni rien. Juste le même regard ailleurs. J'étais totalement ailleurs. Dire que l'avoir balancé à l'eau ne m'avait pas apporté satisfaction, même si ca n'avait pas été le but premier.. Je ne comprenais pas! Ah si, ! je resterais méchante, à l'embeter, car oui, j'avais décidé qu'il serait ma victime ( XD ) ! Faut voir comment il m'avait parlé, il se croyait chez mémé ou quoi !

- Vous comptez faire quoi maintenant ?

Je souris dans l'ombre, presque heureuse de le souler à parler ! Quelle idée fabuleuse ! je continuais bien continuer !

- Alors là faux, de chez faux, je ne peux pas être un moulin à parole, parce que un moulin ne parle pas. Et oui, vous être trop bête pour comprendre que ce métaphore est totalement stupide et dénuée de sens ! Ou bien une personification, comme vous le voulez, en même temps ca m'interesse pas de savoir ce que vous voulez ou pas, d'ailleurs je me contre fiche de vous mais alors d'un point, c'est tout simplement énorme, pour écrire le point, il faudrait mais alors de ces cartouches d'encre ! E-NOR-ME !

Hors sujet bonjour. Cependant sa seconde remarque me refroidit rapidement. Très rapidement. Je compris alors de quoi il parlait. C'était vrai, ce qu'il disait. Une jeune fille sans sentiments lors de l'enterrement de son propre père. Mon regard se baissa rapidement. Je ne fis comme si rien n'était.

- Ben j'vois pas où est le problème. et puis rien vous dit que c'était une personne de ma famille, vous ne savez pas, donc effectivement, je ne pleurais pas.

Je n'avais pas vraiment honte de ca, je le regrettais surtout. Le regret de ne jamais avoir pu le moindre bout de sentiments pour pleurer à l'enterrement de mon père. Je secouais la tête ,pour arrêter de me remuer le cerveau, et me remettre sur ma proie.

- Ben arretez et commencez à vivre non ?

Certes, j'avais aussi un peu perdu la notion du verbe vivre, mais il avait forcement des trucs amusant, et puis il me faisait pitié à dire qu'il survivait ! XD

Je ne répondais pas, je n'étais pas vexée. J'étais plutôt décue de voir qu'il s'en fichait totalement.. Tout comme moi de sa personne. Même si je trouvais ca marrant de paraitre antipathique. Seulement ca remarque sur les enterrements. Je ne le voyais pas de la même manière, je n'allais pas être objective, c'était sur.

- Et ben cette fois ci.

Oui, mon père je le considerais comme un inconnu. Jusqu'a mes 7 ans, je n'ai aucun souvenir d'un moindre signe d'amour, ni de rire avec lui. Aucun calins et bisous comme voudrait une petite fille à cette âge. C'était horrible vu comme ca. J'avais toujours trouvé ca horrible, subir l'absence d'un parent, qui n'avait jamais cessé. Qui avait toujours exister. Que dire à l'école quand il faut parler de son papa.. et enfant, que peut on dire. Tout d'abord : Moi il travaille beaucoup. Puis après. Il est parti. C'était pas le plus simple, certes, mais on s'y fait par la suite ! même si une trace ne s'efffacera jamais sur le coeur.. Je ressentis alors une douleur dans le coup, je fis une grimace bien visible. Pas que à cause de la douleur que ca me provoquait, et je n'aimais pas du tout.. Mais voilà que maintenant Koichi arrivait. Voilà, que je ne pouvais plus m'amuser à souler quelqu'un. Non pas quelqu'un. Lui, Romanenko, qui me donnait envie de donner des baffes. Je soupirais encore plus quand il dit avoir entendu toute la conversation.. Même plus le droit à une vie privée. Je fis un sourire sombre lorsqu'il répondit à ma question à la place de l'autre. Et la réponse de celui ci me fit sortir un rire nerveux.

- Ben c'est bon, vous pouvez crever alors.

Wha.. ca c'est fait. C'était bien dit vers Romanenko.. Au fond, j'y voyais une souffrance. Mais j'avais été plutôt froide sur ce coup là. Et ca se voyait.. légèrement. J'avais enlevé ce stupide sourire ironique. Voyant qu'ils allaient entamer une conversation sur le pouvoir de Koichi. Je soupirais, las, et m'assis au bord du lac. Décidement, on ne pouvais même plus s'amuser dans ce monde de brut. ( XD )

J'avais.. Totalement décrochée de la conversation, j'étais assise par terre, bien mieux toute seule à regarder le lac, mais de loin quand même. Il me faisait.. Un peu beaucoup peur. Alors j'en restais loin, en plein milieu de l'herbe. J'avais mes cheveux qui cachaient mon visage. Je me sentis observée un moment mais ne réagis pas. Comme je me fichais complétement d'être regardée.

Agressive ? non.. Seulement misanthrope envers les vampires si c'était possible, en fait, plus envers tout. Et presque tout le monde. Il n'y avait pourtant rien de méchant me concernant dans leurs paroles, mais j'aurais aimé être considérée autrement que par la troisième personne, et que l'on fasse comme si je n'étais pas là. C'est vrai que la gentillesse m'habitait.. Pas. Je me savais plutôt fermée aux nouvelles rencontres, bonnes ou mauvaises. J'eus un rire moqueur lorsque mon créateur parla des humains comme.. dangereux. Ce n'était que de la nourriture. Personellement humaine, je ne m'étais jamais fait mangée par mon steak haché. Je disparus alors de mon précédent endroit et arrivais entre les deux hommes, soudainement, grâce à mon don. Tournée vers le nouveau pas nouveau, Je l'observais méchament. Avec une voix niaise et insuportable, je lui fis.


Je me tournais ensuite vers Koichi.


Comment je pouvais être aussi cruelle envers cette race à laquelle j'appartenais. C'était tout simplement, cet homme, Latverius, qui me donnait envie de tout critiquer, rien n'aimer... En fait non, ca ne devait pas être de sa faute, mais il m'inspirait grandement. Je savais qu'avec cette personne, les rapports allaient être.. difficiles ! Puis je retournais à ma place de la même facon. Il semblait que ma gorge bruler, et donc que la chasse m'appellait. J'avais plutôt la flemme, la maintenant, tout de suite. Je soupirais de l'ennuie dont j'étais victime.

- Mais c'est le cas.

Je souris de mon coté. J'avais beau être agressive, direct, voir cruelle ou méchante. J'étais très proche d'Amnissia. Et Amnissa en savait des choses vu la fondation qu'elle avait mis en oeuvre. Hors ce que cachaient ces batiments, ses brins d'herbe, ce lac même, était bien plus sacré que n'importe quelle chose. C'était sur. Je rigolais encore au fait qu'Amnissia n'accepterait pas. Oh, bien sur que non. Mais après tout, ces pauvres humains, comment auraient pu ils vivre dans un endroit ou il y avait leur proies. Et comment nous aurions pu leur cacher ? Je soupirais finalement, résignée au fait que cela n'était qu'un doux rêve.

- On s'en fout, de toute facon, ca arrive pas.

Ma cruauté.. Je ne pensais personellement qu'elle ne venait pas de mon statut. Après tout, je m'étais toujours detestée pour les vies que j'avais prise. Oh, non, à ce moment précis c'était ma faim, et mon créateur s'en rendit d'ailleurs compte. Mais je ne fis rien, ne dis rien de là ou j'étais. Je me fis toute petite, me téléportant de nouveau, dans l'ombre la plus totale. Je ne voulais pas y aller, pas une nouvelle fois. Même si mes crocs s'étaient déjà sortis à cette annonce, je comptais sur le noir de la nuit pour me cacher de leurs regards, encore plus de l'arrivant.

- J'vous rejoins plus tard, j'ai pas faim pour l'instant.